vendredi 25 novembre 2011

L'âme

L'âme ne peut se réveiller dans la tiédeur d'une religion fade, sans sel, elle ne peut s'éveiller que dans la présence de l'Amour, que là où règnent l’ouverture, la confiance et la vérité.
Celui qui réalise la vérité vient à la lumière, 
ses actions se révèlent accomplies en Dieu.

La religion catholique m’a appris l'image d'un Dieu dominant, vieux monsieur barbu Tout Puissant, assis sur son trône au-dessus des nuages et qui juge les vivants et les morts. Ce Dieu, c'est à la fois le Jupiter et le Saturne des
romains. Un Dieu, Seigneur tout puissant, qui sait tout et qui est éternel. 

C'est tout à fait à l'inverse du Dieu des évangiles, un Dieu qui s'est incarné dans une femme par amour de l'humanité. La parole s'est faite chair. La réalité de Dieu devient visible. Dieu s'est concrétisé dans Jésus, dans ses actes. Les paroles de Jésus se sont inscrites dans le réel.
Ce dieu est aussi un dieu sans principe féminin. Non pas que Dieu ait besoin d'une femme, puisque Dieu est Esprit, mais simplement parce que Dieu a créé l'homme à son image et que l'homme est à la fois féminin et masculin. Les religions nous donnent une doctrine avec des mots inexplicables et incompréhensibles même par ceux qui l'enseignent. J'ai demandé ce qu'était la Trinité à des chrétiens, à des prêtres, je peux vous dire que chacun exprime la Trinité à sa propre sauce et que je n'ai jamais eu une réponse claire. 
La religion crée un dieu idéalisé, c'est à dire un dieu lointain, irréel alors que Jésus nous montre une réalité proche qu'il appelle Père. 
 
Jésus nous montre qu'il est vraiment humain. "Je suis le fils de l'homme" dit-il plusieurs fois pour bien montrer qu'il est homme avant tout, mais homme tel que la Conscience originelle l'avait voulu dans le monde primordial, antérieur au mal qui est venu habiter dans l'homme. Jésus a souffert et est mort par amour. Il lui était impossible de répondre au mal par le mal, mais il était pleinement humain. 

Qu'est-ce que l'âme?

L’âme, du grec psyché et du latin, anima. Selon l’origine grecque l’âme est comme la psyché, elle est ce que je reflète.
La personnalité est ce que je laisse paraître aux autres.
L’âme est la profondeur de ce que je suis.
Elle est ce que je suis réellement quand j'ai enlevé tous mes masques.
L’âme est ce qui m’anime, ce qui me fait vivre. 


Qu’est-ce qui me fait vivre ? Qu’est-ce qui m’anime ?
Qu’est-ce que j'aime ? 
Qui suis-je vraiment?

Celui qui s’attache à sa psyché la perdra ?
Par l’intermédiaire des différentes traductions le mot psyché est devenu vie (zoé en grec).
Que voulait dire Jésus quand il a dit : « Celui qui s’attache à sa psyché la perdra ? » 

Il voulait dire "celui qui s’attache à ce qu’il paraît être perdra même cette apparence" alors que celui qui ne s’attache pas à l’image qu’il a en ce monde vivra.C'est ce qu'avait compris la petite Thérèse (de Lisieux). Sa vie continue après sa mort physique, c'est ce que montrent tous les témoignages qui la concernent.
Gandhi était appelé Mahatma, c’est à dire la grande âme. Et cela exprime bien ce que vivait Gandhi, il n’était pas attaché aux choses, mais à la conscience intérieure qu’il avait de la vie. La vie n’est pas ce que je vois en apparence, mais ce que je vis à l’intérieur. Pour donner un exemple simple. Celui qui vient de voir un match et qui retourne chez lui en voiture par l’autoroute ne fera pas attention au paysage ni à la circulation, il aura en esprit les images du match. Physiquement, intellectuellement et pour ceux qui le voient, il sera en voiture mais en esprit il est toujours dans le match. 

Mon âme traduit ce à quoi je m’attache au quotidien. J’ai vu un enseignant en sophrologie agresser physiquement une personne qu’il ne pouvait pas supporter. J’ai vu une personne qui, après avoir prié, a maltraité violemment un handicapé parce qu’il avait volé 5 cigarettes. C’est dans ce sens que Jésus dit qui s’attache à sa psyché la perdra. Qui s’attache à l’apparence nie la réalité de ce qu’il est. Mon âme traduit la profondeur de mon être. Si je suis violent intérieurement, je peux prier, faire de la relaxation, cela peut m’aider à me calmer, à m’apaiser, mais tant que je ne suis pas guéri de ce qui m’anime en profondeur, je suis attaché à mon ego, à mon narcissisme. 

Je me regarde, je vois mon propre reflet dans l’autre. Si je suis violent, je dois me poser la question ou pourquoi pas la poser à Jésus : Pourquoi suis-je violent ?  D’où me vient cette violence ? Car si je pratique la sophrologie ou si je prie c'est parce que je suis en recherche de paix. D'ailleurs ces deux personnes sont venus demander pardon après. 

L’âme est aussi l’engrangement de mes expériences passées. Elle est comme un disque qui repasserait continuellement le même morceau mais à chaque fois avec une variante différente comme pour me faire comprendre là où est mon erreur. C’est simple, mon erreur est la faute que je recommence chaque jour. Nous verrons dans la pratique comment guérir de nos blessures.

Si je suis en paix, je crée la paix autour de moi. J’ai donné un cours de relaxation dans un endroit plutôt bruyant certains jours. J’ai constaté plusieurs fois que dès que les gens entrent en état de relaxation l’environnement s’apaise. Pas un mot n'est dit, l'âme s'apaise et l'environnement s'apaise.
Pascal Cadart

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