Vous, vous êtes la lumière de l’univers
Vous, vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fou, avec quoi le saler ?
Il n’est plus assez fort pour rien,
sinon pour être jeté dehors et piétiné par les hommes.
Vous, vous êtes la lumière de l’univers;
une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Personne ne fait brûler une lampe en la mettant sous le boisseau,
mais sur le lampadaire où elle resplendit pour tous dans la maison.
Ainsi, que votre lumière resplendisse en face des hommes;
ils verront que vos œuvres sont belles,
et ils glorifieront votre père des ciels.
Ne pensez pas que je suis venu détruire la Thora ou les inspirés.
Je suis venu, non pas détruire mais accomplir.
Mathieu 5, 13
Le disciple de Jésus doit être sel !
Vous, vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fou, avec quoi
le saler ?
Il n’est plus assez fort pour rien,
sinon pour être jeté dehors et piétiné par les hommes.
Jésus s’adressait aux Juifs, il s’adresse à plus forte
raison aux chrétiens d’aujourd’hui. Le sel donne aux aliments une saveur plus
agréable, il leur enlève de la fadeur. Être le sel, c’est donner du goût à la
vie. Le disciple de Jésus doit être celui qui donne le piquant subtil à la vie.
Mais si le disciple de Jésus s’affole, s’il ne met pas en pratique le message de
Jésus, qui va le faire ?
Peut-on se nourrir de ce qui est fade et sans sel ? [1]
Trop de sel, la soupe est immangeable, pas assez de sel et
elle est fade.
·
Celui qui en fait trop décourage les autres de
goûter le message du Christ. Il rend la mission impossible à ceux qui sont
incapables d’en faire autant. Trop salé il est immangeable. A quoi cela sert-il
d’être riche d’un savoir si ce savoir est imbuvable.
·
Celui qui se dit pécheur trouve cette excuse ou
une autre pour ne rien faire. C’est une soupe froide et sans sel qu’on n’a pas
envie d’avaler. Jésus a pardonné nos péchés.
Être disciple de Jésus, c’est avoir juste assez de sel afin
que les autres nous gouttent, afin que les autres gouttent Jésus. Notre sel,
c’est ce que nous sommes.
On ne sale pas du chocolat. Ne donnez pas ce qui est sacré aux chiens, ne jetez pas vos perles aux
cochons... Nous ne
pouvons donner aux gens ce qu’ils sont prêts à recevoir.
Quel est ce sel qui devient fou ?
La traduction moderne[2] dit si le sel devient fou alors que la
plupart des traducteurs anciens disent s’affadit.
Personnellement, je dirais si le sel
s’affole. C’est cela qui se passe actuellement. Le sel d’une religion qui
se dit chrétienne, c’est Jésus. Sans Jésus la religion n’est qu’un mouvement
sans âme, elle est le parti des chrétiens, pas la communauté des disciples de
Jésus. Être disciple impose une discipline. Cette discipline est d’une
simplicité déconcertante.
Aimer Dieu et aimer son prochain.
Pour aimer
quelqu’un, il faut passer du temps avec lui. Nous avons l’avantage sur les
hébreux de l’époque de connaître l’évangile, mais à quoi cela sert-il si nous
ne le mettons pas en pratique ?
Ce
n’est pas celui qui dit « Yahvé ! Yahvé ![3] »
qui entre dans le royaume des cieux,
mais celui qui fait la volonté de mon Père des cieux.
mais celui qui fait la volonté de mon Père des cieux.
Faire la volonté du Père, c’est s’accorder avec lui, c’est être en communion avec le Père dans notre conscience. Celui qui fait la volonté de Yahvé, on le reconnaît à ses fruits.
Pour nous, disciple de Jésus de 2000 ans, la seule manière
de ne pas s’affoler, c’est de suivre la boussole du Christ, autrement dit de
pratiquer l’évangile en totalité et non pas de manière partielle ou militante.
Il est très facile de trouver un passage de la bible qui nous convienne pour
nous justifier de faire ou de ne pas faire. Mais quand il s’agit de mettre en
pratique l’évangile, nous trouvons toujours une bonne raison de ne pas le
faire. Quand tu manges, tu ne sales pas
qu’un haricot, mais l’ensemble du plat. Celui qui fait l’aide aux déshérités
pratique un acte humain. Celui qui va à la messe le dimanche pratique un acte
religieux. Ce n’est déjà pas si mal, car trop peu de gens le font. Mais l’acte
ne devient christique que s’il n’y a pas la participation de Yahvé, inspiration
du Souffle de l’Esprit, ou communion avec Jésus. C’est cela que Jésus nous a
appris. Lui-même avant chaque acte important, se retirait pour prier.
Sommes-nous « plus » que Jésus pour nous passer de
la prière ? Si Jésus priait, c’est pour que Notre Père
intervienne. Jésus dans ses évangiles nous parle constamment de la confiance.
Pouvons-nous être réellement disciple de Jésus, si nous-mêmes nous ne mettons
pas notre assurance en Celui qui est ? [4]
J’insiste, pratiquer l’évangile ce n'est pas simplement le
lire. Mettre du sel sur un livre de cuisine, ne donne pas de goût au plat.
Chez les hébreux, le sel est, comme le pain, symbole de
partage, de communion. C’est en partageant ce que tu es, ce que tu vis que tu
es en mesure de donner du goût à ta vie et à celle des autres.
Un disciple
de Jésus seul, ça n’existe pas. Parfois, j’entends dire « il a Dieu
avec lui, il n’est donc pas seul. » Cela est faux car s’il avait
Dieu-Amour avec lui il ne serait pas isolé, abandonné des autres.
Jésus seul
n’a aucun sens, avant sa vie publique Jésus n’avait de sens pour personne.
Dieu seul
n’a pas de sens non plus. L’amour ne peut être seul, il a besoin de deux êtres
pour s’exprimer.
Un disciple
de Jésus isolé est perdu car il n’a pas rencontré l’Amour de Celui
qui est vivant dans les autres. Je ne dis pas : il n’a pas
rencontré l’amour d’un autre, mais l’Amour de Celui qui est
vivant dans un autre. En effet, l’Amour de Celui qui est réalise ce que
nous sommes incapables de faire par nous-mêmes.
Le disciple de Jésus doit être lumière !
Vous, vous êtes le sel de la terre. Vous, vous êtes la lumière de l’univers;
Ainsi, que votre lumière resplendisse en face des hommes;
ils verront que vos œuvres sont belles,
et ils glorifieront votre père des ciels.
Vous, vous êtes le sel de
la terre. Vous, vous êtes la lumière
de l’univers.
Ici, un parallèle est fait avec le sel et la lumière. Jésus
ne dit pas ici « Je suis la lumière »,
mais, « vous, vous êtes la lumière de l’univers » et il
insiste sur le « vous » en
le répétant. Ce que l’on voit à ce niveau-là, c’est que Jésus a le désir que
chacun soit lumière, que chaque un soit lumineux. C’est même plus qu’un
désir car il ne dit pas vous serez, mais vous
êtes la lumière. C’est d’ailleurs aussi le souhait qu’a celui qui a fait un
jour une rencontre avec Jésus, il se rend compte qu’il est lumière. Il a
vraiment envie de faire part de ce qu’il a vécu, mais comme Jésus, il n’est pas
entendu par « ceux qui savent », les pharisiens d’aujourd’hui.
Que ta lumière resplendisse
en face des hommes;
ils verront que tes œuvres sont belles,
et ils glorifieront notre père des ciels.
ils verront que tes œuvres sont belles,
et ils glorifieront notre père des ciels.
Notre problème à chacun, c'est d'accepter d'être lumière.
Jésus me dit que je suis la lumière, et moi je me dis, ce n'est pas possible.
Et, pourtant, si ! Si Dieu a créé l'homme à son image et à sa
ressemblance, quel est le sentiment négatif qui fait que je me crois indigne
d'être lumière ? Dans l'association pour laquelle je travaille, on a
repeint le coin repas en jaune. Ce qui m'a immédiatement frappé, c'est que même
quand il ne fait pas beau dehors, la pièce est lumineuse. Quand tu as la
lumière dans ton cœur, même il fait sombre dehors tu es illuminé. Jésus ne dit
pas « vous êtes une lampe de poche », « vous êtes un
projecteur de 2000 watts », il dit: « vous, vous êtes la
lumière de l'univers »
Debout ! Resplendis ! Car voici ta lumière et sur toi
se lève la gloire de Yahvé.[5]
Vous, vous êtes la lumière de l’univers;
une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Personne ne fait brûler une lampe en la mettant sous le boisseau,
mais sur le lampadaire où elle resplendit pour tous dans la maison.
Univers, montagne, maison; où que tu sois, quelle que soit
ta force personnelle, tu es là pour montrer la lumière que tu es, là où tu es et non pas
pour la cacher.
C’est par tes œuvres que tu glorifies Notre Père.
C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
C’est à cela que
l’on reconnaît un disciple de Jésus
aujourd’hui et non par des discours. Tu te dis peut-être je suis incapable
de..., mais une personne comme Mère Térésa n'a pas attendu d'être capable.
Sainte Thérèse n'est jamais sortie de son Carmel, ce n'est pas cela qui a fait
sa capacité.
Fais avec ce que tu es !
Ta lumière, c'est d'abord l'amour que tu donnes aux autres et la confiance que tu mets en Dieu.
Fais avec ce que tu es !
Ta lumière, c'est d'abord l'amour que tu donnes aux autres et la confiance que tu mets en Dieu.
Ne pensez pas que je sois venu détruire la Thora ou les inspirés.
Je suis venu, non pas détruire, mais accomplir.
Accomplir [gamar en araméen] ne veut pas dire mettre en pratique, mais mener à son accomplissement, son achèvement,
sa réalisation. Chacun peut constater dans l’évangile que Jésus va
beaucoup plus loin que l’application de la Thora, la Thora qui est avant tout plus un mode de conduite qu’une loi
formelle. Si Jésus s’était contenté de suivre la loi, ou la volonté de Dieu
exprimée dans la Thora, il aurait été limité comme tous les hommes avant lui.
Hors, ce qu’il a réalisé, c’est qu’il a conduit l’enseignement des prophètes à
son point de perfection, l’élaboration de Celui qui fait être[6] l’homme.
Jésus, c’est le passage de l’homme ancien à l’homme nouveau,
de l’homme-Adam à l’homme-Dieu. Le premier accomplissement, c’est l’Amour désintéressé
et le second la confiance totale dans le Père. C’est d’ailleurs ce que nous
montre la fin de ce chapitre et les suivants. Les juifs pratiquaient la Thora,
Jésus l’a menée à son point d’achèvement en allant jusqu’à se ressusciter
lui-même. Comme Chouraqui, je préfère le mot inspiré à prophète car il
est moins limitatif dans notre inconscient. Il signifie bien que c'est leur
inspiration, leur prise de conscience qui les a fait agir. Jésus accomplit non
seulement la Thora, mais toutes les lois spirituelles authentiques. Par
exemple, celui qui connaît un peu le Bouddhisme, le Tao, les Véda, le Karma, la
Mythologie, peut se rendre compte que l’enseignement vivant de Jésus achève
toutes ces doctrines et que toutes celles qui ont été créées après lui sont des
régressions. Par exemple, les meilleurs psychologues redécouvrent aujourd’hui
que l’amour guérit.
Jésus a accompli l’amour à son extrême limite, il y a
presque 2000 ans. Pour nous disciple de Jésus du 3ème millénaire, nous n’avons pas d’autre solution que celle
d’exprimer l’Amour du Christ à travers nous, aujourd'hui.
Ils verront que vos œuvres sont belles,
et ils glorifieront votre père des ciels.
et ils glorifieront votre père des ciels.
Comme le dit Jésus, l'acte spirituel authentique se voit
dans les œuvres.
Là où il y a amour
du Christ, il y a accomplissement.
[1] Job
6, 6
[2]
Évangile de Mathieu de Chouraqui ou de sœur Jeanne d’Arc.
[3]
« Celui qui fait exister » en français et non « seigneur ». Traduire Yahvé par seigneur crée une ambiguïté, sachant de plus que les chrétiens
appellent Jésus et Dieu
« Seigneur » indifféremment, il y a de quoi entretenir la plus
grande confusion. Et la confusion ne s'arrête pas là, les trois mots suivants
sont aussi traduits par le seul mot « Seigneur » alors qu’ils ont
chacun leur particularité.
adôn : Seigneur, Maître;
rabbin: Maître, guide spirituel;
ba’al : le maître de maison ou l’homme marié.
rabbin: Maître, guide spirituel;
ba’al : le maître de maison ou l’homme marié.
Quatre mots
différents pour une seule traduction française, pourquoi ne pas mettre le mot
précis. La vérité demande la précision.
Le problème, c'est que Jésus nous dit que la vérité rend libre alors que la
confusion profite à ceux qui l'a créent, les pharisiens de tout temps.
[5]
Isaïe 60,1
[6] Autre traduction de Yahvé.
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